Même si le soleil est levé depuis
longtemps, le réveil à l’ombre de la montagne est des plus frais. Nous pouvons
discerner ça et là du givre sur les fleurs !
Après avoir déjeuné et récupéré
les repas de midi, les « rouges », comme les appelle François, le
propriétaire du gîte, se mettent en marche. Dès les premiers pas la pente est
raide. On mesure la difficulté au silence des conversations. Nous sommes encore
à l’ombre, au frais et c’est tant mieux !
Nous faisons une première pause
au col Blanchet ( 2897m). Nous constatons, rassurés, qu’il reste moins de 200m de
dénivelé. Mais déjà un vent puissant balaie les sommets. Il ne nous quittera
pas…
Un premier passage dans des blocs
rocheux nous obligent à « y mettre les mains », comme on dit.
Quelques instants plus tard, il faut enfiler les casques. Un mouvement non
maîtrisé, une pierre que l’on fait rouler malencontreusement et ce peut être
l’incident qui, à cette altitude, se transforme vite en accident.
De contournements en dépassement,
nous nous faufilons parmi les blocs et parvenons enfin à quelques mètres du
sommet. Une petite reconnaissance indique qu’il faut augmenter les mesures de
sécurité. Nous enfilons les baudriers et tirons une corde depuis le haut. Patiemment,
un à un, nos jeunes arrivent au sommet.
Sommet duquel nous pouvons voir
au loin s’étaler une immense vallée italienne, celle de Chianale et
Pontechianale. Mais, à l’instar du Pain de Sucre, nous ne pouvons demeurer
longtemps sur cet espace réduit. Notre aire d’aigle momentané est bien trop
venteux et froid pour y pique-niquer. Nous amorçons la descente.
Les passages délicats sont
descendus en rappel, technique que chacun des jeunes a pu expérimenter lors des
séances d’entraînement. Les bons gestes reviennent rapidement malgré le
changement total d’ « atmosphère » !
Un replat à l’abri du vent d’où
s’étendent les premiers espaces italiens nous permet de nous remettre de nos
émotions et de prendre un déjeuner au calme. Peut-être est-ce aussi parce que
nous sommes de l’autre côté de la frontière, à savoir en Italie…
Le vent nous accompagnera encore
longtemps pendant la descente. Nous ne savons comment nous habiller car dès
qu’il tombe – ce qui ne dure jamais longtemps ! – ou bien qu’un passage
est à l’abri, la température remonte vite.
Enfin, nous atteignons le col de
Saint Véran que nous savons assez proche du refuge de La Blanche par lequel
nous devons repasser.
A peine arrivés, les T-shirts
sont plus que de rigueur. Le climat est doux voire chaud et le vent agréable.
Un démontage de tente plus tard, nous sommes déjà
repartis. Direction les bus ! Mais nous ne rentrons pas directement. Un
arrêt à Saint Véran nous permet de visiter plus calmement ce village typique.
C’est là que nous apprenons qu’une fuste est la partie boisée de la maison,
celle qui repose sur le rez-de-chaussée, construit en dur.
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