Le mercredi 18 juillet était une
journée très attendue à plus d’un titre ! D’une part parce que c’était
l’anniversaire d’Etienne, mais aussi parce que c’était l’occasion pour nos
jeunes de vérifier qu’ils n’avaient pas travaillé en vain lors de leur
recherche de fonds. En bref, c’était la « journée parapente ».
Dès le réveil, l’ambiance était
différente des jours précédents. Une certaine excitation mais aussi une
appréhension certaine étaient palpables. La réalité allait-elle être à la
hauteur de leurs attentes ?
Nous sommes donc partis pour le
village de Ceillac, situé dans la vallée voisine de la nôtre. Il ne faut que
quelques minutes à vol d’oiseau pour relier notre gîte et le point d’envol.
Mais en voiture, une bonne demi-heure est nécessaire.
Le premier à s’envoler fut Fred.
Normal, c’était le seul à ne pas devoir bénéficier d’un baptême. Muni de sa
propre voile, il s’est préparé sous nos yeux en nous expliquant chacun de ses
gestes – ou plutôt répétant car nos jeunes n’avaient pas manqué, ces jours-ci
de lui poser une multitude de questions !
Sa voile, une immense toile simplement
étalée plusieurs mètres devant lui, presque chiffonnée, est reliée à son
harnais par des dizaines de fils. L’on dirait plutôt des centaines, emmêlés,
les uns sur les autres. Dos à la pente et face à ce méli-mélo, il donne un coup
sec, fait un pas en avant, se retourne, fait à nouveau quelques pas, mais cette
fois-ci face à la pente, et c’est parti ! Et ce qui n’était la minute
d’avant qu’un fatras de fils et de toile, devient une structure immense et élégante
qui coule doucement et s’élève rapidement sans un bruit. Sans un bruit mais
sous les applaudissements de nos ados.
Pas le temps de se retourner que
les plus « légers » sont déjà prêts au décollage. Grégoire P. puis
Yannis. En biplace, le pilote se place derrière calant le
« passager » devant, entre ses jambes. Le décollage, c’est-à-dire le
gonflement de la voile puis la prise d’élan se révélera parfois compliqué,
parfois comique, comme Léa qui manque de perdre sa chaussure au moment de
quitter le sol. Mais une fois le sol quitté, tout semble glisser ou planer, on
ne sait pas bien.
Le vol durera pas moins de vingt
minutes, le temps de remonter le flanc de la montagne où nous nous trouvons
puis de se promener dans la vallée, très haut perché – 2500m – et, enfin de
réaliser quelques figures devant l’autre versant.
Aussi surprenant que cela puisse
paraître, il n’y a que très peu de sensations de vertige en parapente. Fred
nous expliquera maintes et maintes fois que cela vient du fait que nous n’avons
pas de point d’appui fixe, nous ne sommes pas en haut d’une tour ou d’un
sommet.
La remontée le long du versant,
ou plutôt le long du « thermique » emprunte un courant d’air chaud
qui permet de s’élever. Nous pouvons alors survoler de près les forêts de
conifère dans un silence presque complet. Quelques chanceux comme Antonin
pourront même apercevoir des chevreuils.
Bouquet final, l’atterrissage se
fera sur la piste de décollage ! Ce qui signifie moins d’attente pour les
suivants. En effet, les navettes en bus deviennent dès lors inutiles. Mais
surtout, cela permet à tout le groupe d’admirer l’atterrissage de celui-ci ou
de celle-là. Et cette partie du vol n’est pas la moins riche en sensation !
Grégoire ou Isis pourront en témoigner.
Mais tous diront avoir apprécié,
voire désirer recommencer.
Les attentes ont bien été
satisfaites et leurs efforts payés de retour !
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