Même si l’on peut profiter d’un
bivouac qui rapproche du sommet, il faut néanmoins se lever tôt pour entamer
dans les meilleures conditions l’ascension du jour à savoir, le Petit
Rochebrune (3078m). Il s’agit du « petit frère » du Pic de Rochebrune
(3320m) hors de notre portée.
Nous pouvons apercevoir ce sommet
depuis notre camp de base, le hameau du Lombard, 1974m. Il ne semble pas si dur
ni si loin. Impression trompeuse !
Forts d’un réveil à 5h30, nous
pouvons nous mettre en route dès 7h. Pendant un peu plus d’une heure, nous nous
insinuons parmi les hautes herbes et les mélèzes des alpages. Puis peu à peu,
l’herbe se fait plus rase et les fleurs plus petites.
Nous croisons un immense troupeau
de moutons dont les patous – chiens de berger autant que moyen de défense
contre d’éventuels agresseurs naturels – viennent nous saluer de loin par des
aboiements débonnaires mais puissants. Nous continuons.
Le sommet reste constamment
visible mais il ne se rapproche guère même si le hameau du Lombard n’est déjà
pas plus gros qu’un pouce, en bas dans la vallée – alors que la veille nous
pensions être déjà très haut !
A l’alpage des herbes hautes et
grasses succède l’herbe rase puis les pierriers. C’est à la limite de ces
derniers que nous parvenons au magnifique lac du Grand Laus. Magnifique parce
que l’eau y est très claire et les reflets d’un bleu profond. N’était le vent
et le froid, nombreux d’entre nous seraient tentés par une baignade. Mais ici
seuls les pêcheurs profitent des eaux ! L’on y trouve des truites et des
ombles. Nous continuons.
Parvenus à un éboulis, nous
mesurons l’état du sentier, celui de nos jeunes ainsi que la météo. Le vent est
fort, l’atmosphère fraîche et nos jeunes encore fringants. Mais il nous faut
penser à la descente, au temps et à l’effort qu’elle représente. Aussi
décidons-nous de nous trouver non loin de là un coin à l’abri pour déjeuner.
Nous ne serons pas parvenus au sommet mais en montagne il faut aussi apprendre
à ne pas surestimer ses forces ni ses capacités. Il faut rester humble.
L’honneur est sauf puisque nous aurons quand même dépassé l’altitude de 3000m.
Quand on se souvient de l’altitude de notre sommet – 3078m – on ne se dit que
nos jeunes n’ont pas démérités, loin de là !
La descente nous montrera à quel point
nous avions raison. Un fort dénivelé à avaler même dans un sens qui paraît
favorable, fatigue énormément les organismes. Certains de nos jeunes diront
même préférer l’exercice de l’ascension à celui de la descente !
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Merci pour le récit au jour le jour et ces belles photos.
RépondreSupprimerUn bisou à Clément de son papi et sa mamie, en Meuse, où il ne fait pas beaucoup plus chaud qu'en altitude.
Bravo tout le monde pour vos exploits. Les photos sont magnifiques.
RépondreSupprimerLes paysages sont superbes, mais c'est facile et pas fatigant de les admirer devant son ordinateur... Bravo à vous pour vos exploits et votre esprit de groupe. Bises à Suzy et bon courage à tous. Cri
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