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lundi 16 juillet 2012

Le Petit Rochebrune


Même si l’on peut profiter d’un bivouac qui rapproche du sommet, il faut néanmoins se lever tôt pour entamer dans les meilleures conditions l’ascension du jour à savoir, le Petit Rochebrune (3078m). Il s’agit du « petit frère » du Pic de Rochebrune (3320m) hors de notre portée.
Nous pouvons apercevoir ce sommet depuis notre camp de base, le hameau du Lombard, 1974m. Il ne semble pas si dur ni si loin. Impression trompeuse !
Forts d’un réveil à 5h30, nous pouvons nous mettre en route dès 7h. Pendant un peu plus d’une heure, nous nous insinuons parmi les hautes herbes et les mélèzes des alpages. Puis peu à peu, l’herbe se fait plus rase et les fleurs plus petites.
Nous croisons un immense troupeau de moutons dont les patous – chiens de berger autant que moyen de défense contre d’éventuels agresseurs naturels – viennent nous saluer de loin par des aboiements débonnaires mais puissants. Nous continuons.
Le sommet reste constamment visible mais il ne se rapproche guère même si le hameau du Lombard n’est déjà pas plus gros qu’un pouce, en bas dans la vallée – alors que la veille nous pensions être déjà très haut !
A l’alpage des herbes hautes et grasses succède l’herbe rase puis les pierriers. C’est à la limite de ces derniers que nous parvenons au magnifique lac du Grand Laus. Magnifique parce que l’eau y est très claire et les reflets d’un bleu profond. N’était le vent et le froid, nombreux d’entre nous seraient tentés par une baignade. Mais ici seuls les pêcheurs profitent des eaux ! L’on y trouve des truites et des ombles. Nous continuons.
Parvenus à un éboulis, nous mesurons l’état du sentier, celui de nos jeunes ainsi que la météo. Le vent est fort, l’atmosphère fraîche et nos jeunes encore fringants. Mais il nous faut penser à la descente, au temps et à l’effort qu’elle représente. Aussi décidons-nous de nous trouver non loin de là un coin à l’abri pour déjeuner. Nous ne serons pas parvenus au sommet mais en montagne il faut aussi apprendre à ne pas surestimer ses forces ni ses capacités. Il faut rester humble. L’honneur est sauf puisque nous aurons quand même dépassé l’altitude de 3000m. Quand on se souvient de l’altitude de notre sommet – 3078m – on ne se dit que nos jeunes n’ont pas démérités, loin de là !
La descente nous montrera à quel point nous avions raison. Un fort dénivelé à avaler même dans un sens qui paraît favorable, fatigue énormément les organismes. Certains de nos jeunes diront même préférer l’exercice de l’ascension à celui de la descente !










































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3 commentaires:

  1. Merci pour le récit au jour le jour et ces belles photos.
    Un bisou à Clément de son papi et sa mamie, en Meuse, où il ne fait pas beaucoup plus chaud qu'en altitude.

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  2. Bravo tout le monde pour vos exploits. Les photos sont magnifiques.

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  3. Les paysages sont superbes, mais c'est facile et pas fatigant de les admirer devant son ordinateur... Bravo à vous pour vos exploits et votre esprit de groupe. Bises à Suzy et bon courage à tous. Cri

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